S’il est présomptueux de parler d’intelligence au sens propre du terme (Larousse définit l’intelligence comme un « Ensemble des fonctions mentales ayant pour objet la connaissance conceptuelle et rationnelle »), les algorithmes qui permettent de produire de l’IA se basent actuellement sur le traitement d’une masse importante d’informations permettant de générer des résultats ou des réponses qui sont correctes avec un certain degré de probabilité.
Nous avons choisi de créer cette année notre carte de vœux avec le soutien d’une IA. Cette initiative n’est en aucun cas une démarche minimaliste. Au contraire, elle vise à explorer, par la pratique, les possibilités d’intégrer le produit de l’IA dans des activités courantes.
Pour y parvenir, nous avons d’abord entrepris de demander à une IA (OpenAI) de créer un texte en interagissant avec son Chat : ChatGPT. La création du contenu ne s’est pas faite en un seul essai, mais en une multitude d’itération car si ChatGPT devait « comprendre » ce que nous voulions, nous devions en parallèle comprendre comment ChatGPT réagit. Ce processus est en quelque sorte similaire à celui qui accompagne une discussion entre deux personnes qui ne se connaissaient pas avant le premier échange. Elles doivent apprendre à se connaître, se jauger.
Nous avons également voulu générer l’illustration avec une intelligence artificielle. Nous avons ici travaillé avec DALL E. Notre idée de départ était de créer une illustration où l’on verrait des sapins de Noël travaillant dans un bureau de type open space. Ici également, les interactions ont été nombreuses. L’apprentissage que nous avions fait avec ChatGPT n’était pas acquis pour cette nouvelle démarche et nous avons dû reprendre les échanges par le commencement. L’IA a ses limites, en l’occurrence nous ne sommes pas parvenus à faire réaliser par l’IA le concept que nous avions imaginé. Par contre, DALL E a produit des résultats qui intégraient successivement les éléments que nous avions envisagés, tels qu’un sapin de Noël, l’espace ouvert et lumineux, et l’interaction entre les individus, ou plutôt des robots. Il faut savoir que nous avions également signalé à l’IA que nous souhaitions que l’on sache que le texte et l’illustration avaient été créés avec son soutien.
Cette expérience nous a permis d’appréhender les bases méthodologiques d’une utilisation d’outils d’IA dans nos activités. Notre approche ne consiste pas, comme on pourrait le croire au premier abord, à remplacer l’humain par la machine, mais plutôt de soutenir l’humain de manière pertinente lorsqu’il y a lieu. Nous poursuivons ces démarches en explorant d’autres domaines dans lesquels l’IA pourrait apporter un soutien utile.